> Circé la magicienne

Fée des métamorphoses et puissante magicienne

L’histoire de Circé commence avec l’Odyssée d’Homère et l’aventure d’Ulysse, au VIIIe siècle avant J-C. Fille d’Hélios et de Perséis, sœur d’Æétès, le roi gardien de la Toison d’Or, elle est également la tante de la redoutable magicienne Médée.

Circé, dont le nom grec signifie « oiseau de proie », naît sous le double signe de la quête lumineuse de savoir et de la profondeur obscure de l’insaisissable. Dotée de pouvoirs extraordinaires, Circé excelle dans la préparation de philtres et de breuvages de toutes sortes, propres à transformer les êtres humains en animaux. Elle connaît les propriétés des plantes hallucinogènes. Séductrice, Circé “chante à belle voix” et attire Ulysse et ses compagnons sur son île d’Eéa. Seul le héros Ulysse échappe à la métamorphose animale. Le somptueux palais de la déesse est entouré d’un jardin enchanté, de loups et de lions. On y trouve des ustensiles d’or, des tables d’argent et des tapis teints de pourpre. Circé conçoit de riches étoffes sur un immense métier à tisser magique.

Ovide, dans ses Métamorphoses, donnera toute son ampleur au personnage de Circé. Depuis l’Antiquité, l’envoûtante magicienne est une source d’inspiration pour les arts : littérature, théâtre, contes, musique, peinture, sculpture, cinéma et bande-dessinée. Circé donnera son nom à une plante herbacée, Circaea lutetiana ou Circée de Paris, dite Herbe aux sorcières. Figure forte de la mythologie, Circé incarne le féminisme avant l’heure. Elle  reconquiert sa liberté, reprend sa vie en main et affirme sa personnalité singulière, au contact de la nature.

À la manière d’un centre de rayonnement, Les Magies de CirCé se nourrit d’un imaginaire fort pour donner une forme et une âme à tout “un monde caché”, à travers de nouvelles esthétiques, au croisement des arts, des sciences et des techniques magiques.